L’aménagement actuel de la chambre Haute ne laisse que très peu transparaître l’usage ou l’affectation originelle de cette pièce. Non pas que les travaux l’aient dénaturée, mais simplement qu’étant donné le grand âge du bâtiment (assurément plusieurs siècles), au fil des générations ses affectations furent sans doutes successives et multiples : pièce à vivre comme l’attestaient les traces de feux, remise pour le matériel agricole, ou, plus récemment grenier où l’on stockait les châtaignes.

Quand pour la première fois nous fîmes tourner l’énorme clef dans la vieille serrure rouillée, la porte grinça sur ses gonds et s’ouvrit sur un décor de musée : un amas de vieux meubles comme on en trouve encore dans les mas de Lozère, d’ustensiles en tous genres, de vieux coffres vermoulus sans trésors 😉 , planches, outils, autant de témoignages troublants d’un passé impossible à reconstituer. Le tout soigneusement emballé dans de vaporeuses toiles d’araignées de tous styles et de tous âges.

Comment aménager sans le trahir un tel lieu ? Peu à peu l’idée germa dans nos esprits qu’il fallait avant tout préserver le volume dégagé par la charpente apparente jusqu’au faîtage ; ensuite, ne pas modifier la taille des ouvertures, porte et fenêtres, et mettre en valeur les niches creusées dans les murs. Respecter les volumes, et les matériaux ; après il n’y avait plus qu’à….